DR. YESSO TCHE MAX MEDARD

DR. YESSO TCHE MAX MEDARD

AU PLAN ECONOMIQUE

Notre doctrine est celle d’une société de liberté.

Avec moins d’ingérence de l’Etat, le rôle de ce dernier restant la définition des options politiques, des arbitrages, et de la défense des droits du citoyen et de l’intégrité de la Nation.

Le libéralisme est une doctrine de la primauté du droit autant qu’une doctrine économique.

La règle du droit et la prise de conscience que l’ordre spontané de la société est économique plus fécond qu’un ordre autoritaire, demeurent la seule voie de salut en ce siècle naissant.

Nous savons tous qu’une société autoritairement organisée est limitée dans sa complexité par les limites mêmes de l’esprit qui l’organise.Une société sans libertés ne peut que rester une société de stagnation.

Il faut accorder une place prépondérante aux initiatives personnelles en supprimant toutes les barrières et éléments pléthoriques et inopérants trop souvent inutiles, qui constituent un motif de découragement de l’entreprenariat.

    

A cette fin, il deviendra plus que nécessaire de redéfinir le rôle du système bancaire et sa contribution à l’économie nationale car nul n’ignore aujourd’hui que leur stricte limitation d’intervention aux opérations primaires que je qualifierais de purement comptables, ou aux opérations de pure spéculation, fausse les règles du jeu et ne participe pas véritablement à la prospérité du pays.

Nous savons également que les limites imposées à l’action de l’homme politique par les inters financiers et les conditionnalités des techniques et experts internationaux, s’est révélée à toutes les consciences des freins au développent durable.

 

 C’est donc l’occasion de renouveler notre appel aux femmes et aux hommes soucieux de trouver ensemble des solutions idoines à des vrais problèmes, notamment ceux relatifs à leur bien-être et à l’avenir des générations futures, à nous rejoindre maintenant.

Notre appel s’adresse également aux O.N.G qui en sont les témoins et porte-voix.

L’environnement international, caractérisé aujourd’hui par une dominante technologique, a contraint tous les pays du globe à de profondes mutations.

L’innovation technologique étant devenue le moteur de l’économie mondiale, la recherche de sa maîtrise oblige à de nouvelles méthodes de gestion.

Ici aussi, l’histoire nous sommes d’inventer le futur.

 Le moteur de la croissance économie, on le sait, est constitué par l’investissement, la production, la consommation et l’exportation.

 L’essor du commerce extérieur en Afrique est artificiel car, dans la plupart des cars, il a été la conséquence directe de dévaluation périodique.

Ce sont ces «  manipulations » des taux qui permettent à nos produits traditionnels d’exportation, notamment les produits

Agricoles, et les minerais, de retrouver une certaine compétitive.

 La reprise des investissements est souvent une simple restauration en l’état du capital  technique, déjà amorti.

Quant aux investissements nouveaux, ils portent généralement sur des technologies en fin de cycle de vie, et à faible intensité de valeur ajoutée, dont le potentiel d’extension de marché est faible car corrélé essentiellement au taux d’accroissement de la population.

Mais souvent, ce potentiel est tout simplement évanescent.

 Quand on sait que l’essentiel des produits d’exportation qui constitueront dans les quinze années à venir les flux les plus importants du commence international, n’existent pas encore aujourd’hui, que peut bien valoir une reprise de nos exportations dans des secteurs dont la part dans le commerce international ne cesse de décroitre depuis les années cinquante.

Voilà la vérité qu’ignorent nombre de nos compatriotes.

 C’est cette vérité, sur la marginalisation économique de l’Afrique, qu’il faut avoir le courage politique de dire au peuple ivoirien.

 Nos frère et sœurs ont le droit de savoir qu’à moins de participer pleinement au processus ‘innovation technologique, nous ne pourrons épargner à nos populations les dévaluations périodiques destinées à restaurer la compétitivité des nos produits d’exportation traditionnels, dont les résultats attendus n’ont aucune mesure avec le doublement, voire le quadruplement, des soldes de la dette extérieure qui est et restera libellée en devises étrangères.

 

La conséquence évidente est la fracture sociale à l’intérieur de nos nations, et la compromission du processus d’intégration régionale entre les pays qui disposent de rentes confortables et ceux qui en sont dépourvus.

La plupart des pays développes (USA, Canada, Royaume Uni, France, Corée de Sud, japon) ont procède à un recensement de ces technologies qui feront les marchés de demain. L’inventaire porte sur environ trois mille technologies dites clés. Intégrer pleinement le monde économique de demain, c’est participer au processus de renouvellement des technologies à parts de marché en déclin. Il ne s’agira plus pour nous de reproduire le schéma classique des transferts de technologies, mais d’organiser sélectivement une greffe de ces technologies sur nos économies par la mise en œuvre de projets clés. C’est ainsi que l’on arrivera à un effet de symbiose, qui optimisera nos ressources nationales (humaines, financières, naturelles et institutionnelles) et celles de l’ensemble de la région.

     C’est dire la nécessité de l’instauration d’un département ministériel qui aura en charge les affaires africaines et l’intégration régionale.

Une stratégie de resynchronisation  des économies de la sous-région et de resynchronisation de la sous-région elle-même avec le reste du monde, ne peut s’envisager que dans un tel schéma, c’est-à-dire à moyen terme.

Mais il faut survivre à la pression du court terme par une action simultanée qui prépare au moyen terme.  Pour le court terme, l’UDCI propose :

 

  • Des négociations multilatérales avec les institutions financières internationales, pour la redéfinition des termes de références et des accords d’intervention face aux réalités nouvelles et aux priorités assignées par notre programme.
  • La professionnalisation des filières agricoles notamment les filières café, cacao, coton, hevea,palmier, etc….
  • Le strict respect de l’ivoirisation des emplois sur l’espace national comme un élement constitutif d’une politique macro-économique saine. On ne saurait à la fois investir des sommes considérables dans l’éducation et la formation, pour finalement ne pas se servir de ceux qui ont bénéficié de cet investissement ;
  • La mise en œuvre d’une politique d’autosuffisance alimentaire, notamment dans le domaine du riz.
  • L’initialisation d’une politique de « transfert de titres » aux ivoiriens par priorité, dans les opérations de privatisations des entreprises publiques.
  • La lutte contre la corruption par des déclarations sur l’honneur par tous les agents du secteur public et privé, au moment de leur embauche, toute contravention à cet engagement exposant l’agent à une radiation pure et simple et sans droits, nonobstant les poursuites judicaire à leur encontre.


02/11/2013
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