Avoir l'Esprit de Vainqueur
Ce billet est pour donner confiance à tous ceux qui doutent et ne croient plus en leur capacité d'affronter toutes les difficultés de la vie.
AU PLAN MORAL ET SPIRITUEL
Tous nos frères et sœurs s’accordent à proclamer que Dieu a béni la Côte d’Ivoire. Et pourtant l’Amour, qui est le fruit de cette bénédiction, ne transparait pas dans nos comportements quotidiens.
La cupidité et la recherche effrénée de l’argent, les démonstrations ostentatoires des richesses ont été comme un aimant et un poisson foudroyant à la fois, pour la société ivoirienne.
C’est à cet objectif qui ronge et précipite dans le chaos, pour lequel tous rivalisent de ruse, que l’on doit la généralisation de la corruption, la concussion et autres fléaux moraux que traverse notre Pays. S’il est vrai que le droit est le socle sur lequel se construit une société dite « civilisée, moderne et démocratique », il conviendrait d’ajouter que celle-ci ne peut se réaliser sans une base spirituelle solide.
C’est pourquoi l’UDCI, tout en soutenant la consolidation de la laïcité de l’Etat, reconnait aux cultes un rôle éducatif irremplaçable dans le réarmement moral des citoyens, sur des principes édictés par notre loi fondamentale.
Une attention particulière devra être portée afin de soutenir les œuvres qui s’affirment dans cette voie.
C’est pourquoi, en guise de CONCLUSION, je voudrais plutôt former UN VŒU, qui est aussi UNE PRIERE, pour notre chère Côte d’Ivoire :
Frères et sœurs, chers amis, je forme le vœu que tous, tant que nous sommes, quelque exceptionnellement grande ou infiniment petite que soit notre condition, nous puissions dans les jours prochains, dans un élan de résurrection, contribuer à nous affranchir de nos oripeaux, de notre orgueil et de notre suffisance, afin de partager ensemble la même vision, et d’avoir enfin conscience d’appartenir à une même communauté d’idéal et d’intérêt, de nous sentir ivoiriens d’abord et avant tout, et vivre une réelle fraternité.
AU PLAN SOCIAL ET CULTUREL
Au plan social et culturel
C’est à l’aune de ces principes que nous vous invitons à réfléchir non seulement sur les questions qui font l’actualité aujourd’hui, mais aussi sur celles qui feront l’actualité demain, sur la place de l’Etat dans la société.
C’est pour ces mêmes raisons que nous militons pour réintégrer les structures traditionnelles dans le jeu des institutions, tant pour rendre la justice que pour gérer nos terroirs.
La liberté et la responsabilité étant deux concepts indissociables, l’UDCI, dans l’approche des programmes sociaux, se réfère avant tout à la notion de responsabilité.
En plaçant l’individu au centre de ses préoccupations sociales, et en reconnaissant qu’il n’y a pas de projet social crédible sans socle d’assistance qui obère, de toute façon, le fruit du travail de la collectivité.
Cependant, l’état de misère avancée d’un nombre anormalement élevé de nos frères et sœurs, appelle de notre part la mise en œuvre très urgente d’une stratégie nationale de lutte contre la progression de la pauvreté. Un plan qui permette de créer rapidement un environnement stable et prévisible pour que chacun puisse entreprendre et profiter du fruit de son travail.
C’est seulement dans un environnement favorable aux initiatives d’individus responsables, que les problèmes de l’école, de la santé publique, de la jeunesse de la rue, trouveront une solution satisfaisante.
La lutte contre la pauvreté ne doit plus se mesurer à la progression du PNB ou taux de croissance, même à deux chiffres ; mais à l’amélioration réelle et constante des conditions ordinaires de vie que sont le logement.
De véritables négociations entre les partenaires sociaux que sont les syndicats, le patronat, les pouvoirs publics, doivent s’ouvrir sans tarder aux fins de redéfinir les termes d’un nouveau contrat social, de donner un contenu consensuel aux obligations et devoirs réciproques des membres du corps social.
Les Etats-Généraux de la Nation, car c’est de cela qu’il s’agit, seront alors le point de départ d’une nouvelle vie économique et sociale dans notre Pays.
La justice de notre pays doit, elle aussi, être reformée en profondeur devra se fonder sur les principes de liberté de l’ère technologique, celle qui conçoit la société dans une dynamique de constances mutations auxquelles le droit doit s’allier et s »adapter pour se réécrire sans perdre son objet.
L’indépendance de la justice est liée à celle du citoyen face à l’omnipuissance de l’Etat. Au demeurant, notre concept de société de droit interactive et de gouvernance de proximité ne peut que réclamer une justice performante intègre, libre et participative.
Au niveau culturel enfin
Les technologies digitales qui sont la pierre angulaire de la nouvelle économie mondiale, sont des technologies de support qui ont besoin d’un contenu.
La musique, les rats vivants et les rats plastiques associent désormais très étroitement ces technologies, et offrent ainsi des champs d’opportunités prodigieuses, une perspective quasiment sans limite qui s’ouvre à l’ensemble de nos activités culturelles.
Nul n’ignore la diversité de la richesse et la richesse de notre gisement culture.
La Côte d’Ivoire est donc à même de tirer un profit économique considérable de cette nouvelle donne qui, elle-même, est adossée à une véritable économie de la culture au niveau planétaire. Mais pour cela, il faut que l’Etat organise un cadre d’expression de l’initiative, notamment avec des programmes d’appui et d’encouragement à l’émergence d’une classe d’entrepreneurs de la culture.
AU PLAN ECONOMIQUE
Notre doctrine est celle d’une société de liberté.
Avec moins d’ingérence de l’Etat, le rôle de ce dernier restant la définition des options politiques, des arbitrages, et de la défense des droits du citoyen et de l’intégrité de la Nation.
Le libéralisme est une doctrine de la primauté du droit autant qu’une doctrine économique.
La règle du droit et la prise de conscience que l’ordre spontané de la société est économique plus fécond qu’un ordre autoritaire, demeurent la seule voie de salut en ce siècle naissant.
Nous savons tous qu’une société autoritairement organisée est limitée dans sa complexité par les limites mêmes de l’esprit qui l’organise.Une société sans libertés ne peut que rester une société de stagnation.
Il faut accorder une place prépondérante aux initiatives personnelles en supprimant toutes les barrières et éléments pléthoriques et inopérants trop souvent inutiles, qui constituent un motif de découragement de l’entreprenariat.
A cette fin, il deviendra plus que nécessaire de redéfinir le rôle du système bancaire et sa contribution à l’économie nationale car nul n’ignore aujourd’hui que leur stricte limitation d’intervention aux opérations primaires que je qualifierais de purement comptables, ou aux opérations de pure spéculation, fausse les règles du jeu et ne participe pas véritablement à la prospérité du pays.
Nous savons également que les limites imposées à l’action de l’homme politique par les inters financiers et les conditionnalités des techniques et experts internationaux, s’est révélée à toutes les consciences des freins au développent durable.
C’est donc l’occasion de renouveler notre appel aux femmes et aux hommes soucieux de trouver ensemble des solutions idoines à des vrais problèmes, notamment ceux relatifs à leur bien-être et à l’avenir des générations futures, à nous rejoindre maintenant.
Notre appel s’adresse également aux O.N.G qui en sont les témoins et porte-voix.
L’environnement international, caractérisé aujourd’hui par une dominante technologique, a contraint tous les pays du globe à de profondes mutations.
L’innovation technologique étant devenue le moteur de l’économie mondiale, la recherche de sa maîtrise oblige à de nouvelles méthodes de gestion.
Ici aussi, l’histoire nous sommes d’inventer le futur.
Le moteur de la croissance économie, on le sait, est constitué par l’investissement, la production, la consommation et l’exportation.
L’essor du commerce extérieur en Afrique est artificiel car, dans la plupart des cars, il a été la conséquence directe de dévaluation périodique.
Ce sont ces « manipulations » des taux qui permettent à nos produits traditionnels d’exportation, notamment les produits
Agricoles, et les minerais, de retrouver une certaine compétitive.
La reprise des investissements est souvent une simple restauration en l’état du capital technique, déjà amorti.
Quant aux investissements nouveaux, ils portent généralement sur des technologies en fin de cycle de vie, et à faible intensité de valeur ajoutée, dont le potentiel d’extension de marché est faible car corrélé essentiellement au taux d’accroissement de la population.
Mais souvent, ce potentiel est tout simplement évanescent.
Quand on sait que l’essentiel des produits d’exportation qui constitueront dans les quinze années à venir les flux les plus importants du commence international, n’existent pas encore aujourd’hui, que peut bien valoir une reprise de nos exportations dans des secteurs dont la part dans le commerce international ne cesse de décroitre depuis les années cinquante.
Voilà la vérité qu’ignorent nombre de nos compatriotes.
C’est cette vérité, sur la marginalisation économique de l’Afrique, qu’il faut avoir le courage politique de dire au peuple ivoirien.
Nos frère et sœurs ont le droit de savoir qu’à moins de participer pleinement au processus ‘innovation technologique, nous ne pourrons épargner à nos populations les dévaluations périodiques destinées à restaurer la compétitivité des nos produits d’exportation traditionnels, dont les résultats attendus n’ont aucune mesure avec le doublement, voire le quadruplement, des soldes de la dette extérieure qui est et restera libellée en devises étrangères.
La conséquence évidente est la fracture sociale à l’intérieur de nos nations, et la compromission du processus d’intégration régionale entre les pays qui disposent de rentes confortables et ceux qui en sont dépourvus.
La plupart des pays développes (USA, Canada, Royaume Uni, France, Corée de Sud, japon) ont procède à un recensement de ces technologies qui feront les marchés de demain. L’inventaire porte sur environ trois mille technologies dites clés. Intégrer pleinement le monde économique de demain, c’est participer au processus de renouvellement des technologies à parts de marché en déclin. Il ne s’agira plus pour nous de reproduire le schéma classique des transferts de technologies, mais d’organiser sélectivement une greffe de ces technologies sur nos économies par la mise en œuvre de projets clés. C’est ainsi que l’on arrivera à un effet de symbiose, qui optimisera nos ressources nationales (humaines, financières, naturelles et institutionnelles) et celles de l’ensemble de la région.
C’est dire la nécessité de l’instauration d’un département ministériel qui aura en charge les affaires africaines et l’intégration régionale.
Une stratégie de resynchronisation des économies de la sous-région et de resynchronisation de la sous-région elle-même avec le reste du monde, ne peut s’envisager que dans un tel schéma, c’est-à-dire à moyen terme.
Mais il faut survivre à la pression du court terme par une action simultanée qui prépare au moyen terme. Pour le court terme, l’UDCI propose :
- Des négociations multilatérales avec les institutions financières internationales, pour la redéfinition des termes de références et des accords d’intervention face aux réalités nouvelles et aux priorités assignées par notre programme.
- La professionnalisation des filières agricoles notamment les filières café, cacao, coton, hevea,palmier, etc….
- Le strict respect de l’ivoirisation des emplois sur l’espace national comme un élement constitutif d’une politique macro-économique saine. On ne saurait à la fois investir des sommes considérables dans l’éducation et la formation, pour finalement ne pas se servir de ceux qui ont bénéficié de cet investissement ;
- La mise en œuvre d’une politique d’autosuffisance alimentaire, notamment dans le domaine du riz.
- L’initialisation d’une politique de « transfert de titres » aux ivoiriens par priorité, dans les opérations de privatisations des entreprises publiques.
- La lutte contre la corruption par des déclarations sur l’honneur par tous les agents du secteur public et privé, au moment de leur embauche, toute contravention à cet engagement exposant l’agent à une radiation pure et simple et sans droits, nonobstant les poursuites judicaire à leur encontre.